Le casse du STO

LogoLecasseArticle paru dans l'hebdo gratuit "Coté Quimper" n°119 du 10 au 16 septembre 2014 sous la plume de Sébastien Lechat. Il relate l'enlèvement et la destruction de 44 000 dossiers dans les locaux du STO à Quimper le 14 janvier 1944. 

En février 1943 afin de palier le manque de main-d'œuvre dans les usines d'armement allemandes, le gouvernement de Vichy met en place le Service obligatoire du travail (STO). Une action éclair de la Résistance à Quimper en compromet l'application.

Instaurée depuis quelques mois, cette mesure a permis le recensement des personnes concernées pour partir travailler en Allemagne. La direction direction départementale du STO a ses bureaux à l'école Notre-Dame-de- l'Espérance, boulevard de Kerguelen et conserve l'ensemble des dossiers individuels.
Le 14 janvier 1944, trois employés-complices du bureau avancent les horloges du service afin de faire sortir plus tôt les autres agents administratifs et s'en vont fêter un anniversaire au café de Bretagne à 100 mètres de là. 18h30, une Citroën Rosalie s'arrête sur le boulevard, une dizaine de personnes investit. les locaux vides. En 5 minutes, les résistants s'emparent de 44000 dossiers et les transportent dans la voiture.

Un soldat allemand sortant du dortoir qu'héberge aussi l'école échange quelques mots avec un "terroriste" et ne fait pas attention à ce qu'il pense être un simple déménagement. La sentinelle de lafeldkommandantur située de l'autre côté de l’Odet ne fait pas non plus cas. La scène se déroule sous le regard anxieux d'une jeune femme enceinte. Son mari fait partie de l’équipe de ces déménageurs très spéciaux. Le denier sac embarqué, le groupe se sépare et la voiture repart. La future mère rejoint alors ses amis au café et les rassure sur le bon déroulement de l'opération. Il a fallu 6 heures au fournil pour détruire les milliers de dossiers. Surchauffé par ce combustible peu habituel, le four livre une fournée de pain calciné.

Hélas, l'enquête menée par la Gestapo avance rapidement. Le mois suivant parmi les 12 membres du mouvement de résistance "Libération-Nord" impliqués, quatre personnes échappent aux recherches, une autre est relâchée pour manque de preuve, les sept autres connaissent le sort de la déportation dans les camps de Neueugamme. Seuls deux survivants rentreront chez eux en 1945. Jean Le Corre et Jean Le Bris. Ce dernier découvre son petit garçon et retrouve sa femme Elizabeth, le témoin de cet acte de courage et de dévouement gratuit.

Lire l'article de l'hebdo "Coté Quimper"
Lire le témoignage de Jean le Bris 

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