Extraits de livres ou de documents. Vidéos et articles de presse. Cette section du site regroupe les interviews et les témoins de cette époque.
Les forts coefficients des marées d’équinoxes, en mars et septembre de chaque année, sont souvent sources de modifications de secteurs marins : engraissement ou dégraissement des plages, recul du trait de côte et ses conséquences pour le littoral, comme par exemple l’effondrement de portions de chemins littoraux, voir de pans entiers de falaises. Sur la plage de Tronoën cet année, en début mars 2021, sont apparus à marée basse des restes de béton jusqu’alors enfouis sous le sable de la baie :
Ce sont les niches à munitions d’un ouvrage en béton construit ici, au "Qu36 Loc'h ar Stang", durant la seconde guerre mondiale, plus précisement d’une cuve pour canon antichar 5 cm (kWk).
Il s’agit très probablement du même ouvrage encore présent, lui, au point d’appui suivant plus au nord (Qu31 - Plage de Kermabec)
A noter qu'i s’agit de l’encuvement primaire de ce canon, mis à l’abri des bombardements en lui construisant plus tard une casemate dédiée (dans la série de plans du 30 mars 1943) : la 667 voisine. Les 2 ont fait les frais du déminage d’après-guerre.
Le recul du trait de côte n'est pas nouveau en baie d'Audierne. Bien avant que l'Ero vili ne tende à disparaitre, ce cordon de galets inquiétait déjà les autorités (1) car il constituait l'unique rempart contre l'envahissement des paluds par la mer. Le fait qu'il soit régulièrement frappé par les tempêtes d'Ouest, loin de constituer un constat de solidité et de durabilité, prouvait qu'en cas de d'affaiblissement en raison de prélèvements excessifs, l'ensemble de ce rempart pouvait s'effondrer rapidement comme le répétait les ingénieurs de l'époque (2) dont voici quelques extraits ci-dessous.
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