L'Organisation Todt (OT) est créée en 1938 à l'initiative d'Hitler et devient pendant la Seconde Guerre mondiale un pilier du régime pour l'infrastructure, la défense et la production industrielle. Dotée de pouvoirs extraordinaires avec de larges compétences et une grande indépendance, elle réalise toutes les grandes constructions militaires et civiles du régime. Plus d'un million de volontaires, travailleurs forcés et prisonniers de guerre concrétisent entre 1938 et 1945 d'immenses projets qualifiés par les Alliés de plus grand programme de construction depuis l'Empire romain.
Cette structure sans précédent dans l'administration allemande voit le jour sous la direction de Fritz Todt, un ingénieur des Ponts et Chaussées proche d'Hitler. Cet ancien aviateur de la Grande Guerre a adhéré dès 1922 au parti national-socialiste où il dirige à partir de 1936 la division technique. Jusqu'à sa mort accidentelle en 1942, il accumule un pouvoir considérable et reste un fidèle adepte d'Hitler. Quand la guerre éclate, TODT est structurée d'une façon militaire : les ouvriers sont réunis dans des compagnies, encadrés et soumis à une discipline militaire.
Un peu d'Histoire
L'OT est dirigée par un bureau central à Berlin subordonné à la chancellerie et mandatée par le Reich pour passer des contrats avec les entreprises, acheter les matériaux et recruter de la main- d'œuvre. L'administration des projets dans les pays occupés est confiée à des « groupes d'intervention » (Einsatzgruppen), qui sont calqués sur les zones militaires et dotés des compétences techniques et juridiques. Chaque groupe est subdivisé en « directions supérieures de construction » (Oberbauleitung) et en « directions de construction » (Bauleitung) qui dirigent des centaines de chantiers en Europe occupée (Baustellen). Cette structure décentralisée permet de s'adapter rapidement aux divers projets imposés par l'évolution de la guerre et d'improviser des solutions techniques, en s'appuyant sur les ingénieurs des grandes entreprises allemandes. (voir le document organisation générale de l'OT en 43)
En février 1942, après la mort subite de Todt dans un accident d'avion, l’Organisation est intégrée dans le ministère de la Production de guerre dirigé par Albert Speer, confident et architecte de Hitler jusque-là chargé des constructions de prestige à Berlin. Au tournant de la guerre à Stalingrad, Speer centralise dans son ministère toute la production industrielle afin de mobiliser l'ensemble des moyens de l'économie du Reich et des pays occupés pour une « guerre totale ». L'ère de Speer est caractérisée par une concentration de l'industrie, une gestion centralisée des ressources et une mise au travail systématique des détenus des camps de concentration.
L'OT en Europe occupée
Au fur et à mesure des conquêtes allemandes en Europe, la Todt crée dans les pays occupés par la Wehrmacht des directions territoriales, les Einsatzgruppen. Le premier groupe est créé en Pologne, un deuxième groupe pendant l'attaque contre la France. En avril 1941, se crée le groupe Sud-Est dans les Balkans ; après l'occupation des pays Scandinaves, se crée en octobre 1941 le groupe Wiking . En vue de l'attaque contre l'Union soviétique en juin 1941, Todt crée un autre groupe baptisé Jacob. L'OT en Russie crée ou répare des milliers de kilomètres de routes et de rails, elle improvise les transports vers le front (OT-Fronthilfe) et construit les cantonnements pour l'armée (OT-Unterkunft). Sur le plan économique, elle assure la récolte agricole, exploite de nombreuses usines et reconstruit l'industrie énergétique.
En 1944, la Todt emploie 780 000 travailleurs dans le Reich, dont 120 000 détenus des camps de concentration. L'expansion géographique de l’OT durant la guerre engendre la formation de nombreuses unités spécialisées qui lui donne l'aspect d'un véritable « État dans l'Etat ». Pour le transport, l’organisation crée une brigade motorisée (Transportbrigade Todt). Dès l'automne 1940, la Todt dispose aussi d'une flotte de bateaux (Transport/Flotte Speer) pour le transport fluvial des matériaux. Pour la communication, se crée un bureau de propagande (OT-Propagandastaffel), doté de reporters, d'écrivains et de peintres, d'une troupe de théâtre et d'un corps musical. Ce bureau édite de nombreuses publications, dont un journal hebdomadaire, Der Frontarbeiter, contrôlé personnellement par Todt.
Pour transformer ses ouvriers en « travailleurs du front», l’Organisation charge une «direction du front» (Front- fùhrung) de toutes les questions non techniques. Formés dans une école, ces personnels assurent la discipline militaire et l'assistance sociale sur les chantiers et forment l'appareil idéologique de l’OT. Pour la protection des chantiers et la surveillance des camps, la direction du front dispose d'abord de la police militaire, mais, après leur transfert sur le front de l'Est, la Todt crée son propre appareil de protection, le Schutzkommando (SK) qui forme son appareil répressif.
La main-d'œuvre.
La direction de TODT à Berlin établit une stricte hiérarchie des nationalités, suivant à la lettre l'idéologie raciale du régime. En haut de la hiérarchie se trouvent les travailleurs du front (Front-arbeiter), des techniciens, contremaîtres et ouvriers allemands, volontaires ou venant avec leurs entreprises sur les chantiers. Leur nombre décroît tout au long de la guerre : en 1943, la Todt est obligée de céder des classes d'âges entières à la Wehrmacht.
Les Hollandais, Flamands et Scandinaves, considérés comme peuples germaniques auxiliaires, jouissent du même statut. Ils s'engagent volontairement à la Todt, souvent pour des fonctions de surveillance. Tous ces « travailleurs du front » portent un uniforme orné d'une croix gammée et prêtent serment au Führer. Par conséquent, les Alliés les considèrent comme des combattants selon la Convention de La Haye. Pour les volontaires français, italiens ou espagnols, TODT crée la catégorie des travailleurs d'intervention (Einsatzürarbeiter). Considérés comme peuples non germaniques ils sont fidélisés en prêtant seulement serment à l'OT et portent un uniforme représentant leur pays.
En revanche, les chiffres des différentes catégories de main- d'œuvre employées en Europe occupée restent difficiles à établir en raison de l'évolution de la guerre, de la fluctuation des effectifs et du manque de statistiques. L'OT récupère de la main-d'œuvre par des voies diverses, soit par des fausses promesses, soit requis par leur gouvernement ou carrément raflée par des commandos. Il en résulte une grande hétérogénéité sur les chantiers, du volontaire attiré par le salaire dans une période de privations, jusqu'au forçat délibérément éliminé par le travail forcé.
Fortement ancré dans l'idéologie du régime, TODT devient en cinq ans le plus grand employeur civil en Europe occupée. Ses effectifs ne cessent de croître : en mars 1942, elle emploie 271 000 ouvriers, un an plus tard, on chiffre son personnel à près de 700 000 personnes. Fin 1943, leur nombre monte à 800 000 personnes, en septembre 1944, seulement 336 000 Allemands dirigent plus d'un million d'étrangers, dont 165 000 prisonniers de guerre et 120 000 détenus des camps de concentration
Les effectifs de l’OT en France
Afin de recevoir de la main-d'œuvre pour ses travaux, la Todt s'adresse dès 1940 à la division Arbeitseinsatz des autorités d'occupation, qui, à travers les affiches de propagande pour l'OTKommandanturen, recrute les ouvriers, d'abord volontaires, puis requis par le STO, et finalement en s'appuyant sur la convention de La Haye ??. Les volontaires viennent avec leurs entreprises ou se présentent librement, attirés par les salaires, d'autres sont recrutés par les « Offices de placement allemand » créés dans les grandes villes françaises.
Début 1943, Vichy établit par la loi sur le Service de travail obligatoire (STO) le cadre législatif pour une réquisition systématique de trois classes d’âge de la population (1921-1922-19243) et soutient ainsi activement l'Arbeitseinsatz. Le secrétaire d'État au Travail Hubert Lagardelle informe les préfets que les autorités d'occupation exigent un nouveau contingent de 100 000 hommes pour les chantiers de l’Organisation en France.
En revanche, comme pour l’OT en général, les effectifs de la Todt Ouest restent difficiles à établir. Selon les chiffres allemands, elle emploie en mars 1942 67 000 ouvriers, en mai 1943, l'effectif monte à 276 000, dont 190 000 en France. Fin 1943, il chute de 100 000, à la suite du recrutement pour le groupe « Rhin-Ruhr » dans le Reich. La demande de Speer en France de livrer 50 000 ouvriers pour la réparation des barrages provoque de nombreuses évasions, des milliers de Français et étrangers quittent leur emploi afin d'échapper à une déportation dans le Reich.
En avril 1944, toujours selon les chiffres allemands, TODT en France atteint son effectif maximal de 220 178 personnes. Comme pour l'effectif global, l'évaluation des différentes nationalités de la main-d'œuvre travaillant pour TODT à l'Ouest demeure difficile. Certains ouvrages indiquent, pour l'ensemble du « Mur de l'Atlantique » englobant les chantiers de la Kriegsmarine et de la Luftwaffe, les chiffres de 21 500 aux Pays-Bas, 21 500 en Belgique et 291 000 en France.
Un univers de camps de travail
D'une manière générale, les conditions de vie et de travail dans les camps de l’OT dépendent de la nationalité et du statut du travailleur. Les salaires horaires pour les Français sont fixés entre 7 francs (F) pour un auxiliaire et 12 F pour un contremaître, les jeunes, jusqu’à l’âge e 16 ans, reçoivent un pourcentage du salaire des adultes. À cela s'ajoute un supplément d'éloignement, pour un Parisien par exemple 25 F par jour. Afin de toucher cette prime, certains ouvriers n'hésitent pas à faire le voyage dans la capitale pour obtenir le certificat de domiciliation. Le cantonnement reste gratuit, et la nourriture est facturée à 12 F par jour. Face à ces salaires atteignant 2 000 voire 4 000 F par mois, le gouvernement de Vichy demande au début de 1943 aux autorités allemandes l'autorisation d'augmenter l'impôt sur le revenu. Interrogée à ce sujet, TOT reste incapable de fournir des renseignements précis sur les salaires qu'elle paye aux ouvriers français. En général, ceux-ci sont affiliés aux prestations sociales et assurés contre les accidents. Fin 1942, une prime supplémentaire est accordée pour les entreprises envoyant leurs ouvriers à la Todt. Les salaires des surveillants, par exemple d'un membre du Schutzkommando, avoisinent 4 000 F par mois avec les primes. Or, les gardes n'hésitent pas à falsifier leur nombre d'heures, et la direction de l’Organisation demande à plusieurs reprises d'éviter tout abus.
En revanche, la nourriture, mauvaise, pose un problème dans les camps de la Todt tout au long de leur existence. Une lettre de plainte du camp de Vauville (Calvados), occupé par une vingtaine d'Allemands et 150 étrangers, indique que les hommes reçoivent comme plat principal des « pommes de terre mal épluchées et du chou »
Afin de remédier à cette situation, la direction du front préconise la création de potagers dans les camps. C'est d'ailleurs la «soupe Todt » qui suscite de vives critiques, et TODT rédige même une circulaire pour la préparation de la dénommée soupe de blockhaus (Bunkersuppe). Selon cette recette, du bouillon est à agrémenter par des légumes et du pain, si ceux-ci font défaut, on conseille de mettre des « déchets végétaux », Quant aux cantines installées dans certains camps, le favoritisme et le marché noir y fleurissent à grande échelle et les prix rendent les suppléments alimentaires inaccessibles. Fin 1943, l'alimentation est améliorée, mais les Allemands restent mieux nourris que les étrangers : le menu d'un camp prescrit 40 grammes de viande pour les étrangers, mais 70 grammes ainsi que de nombreux suppléments pour les Allemands.
Les ouvriers français de TODT ne semblent guère convaincus de travailler pour la bonne cause, et encore plus rarement avoir des relations amicales avec l'occupant. Sur beaucoup de chantiers, les ouvriers tentent de saboter ou de ralentir les travaux. Par exemple dans les Landes, même les soldats allemands peu intéressés par la fin des travaux incitent les ouvriers à travailler au ralenti; à Bordeaux, les travailleurs espagnols ajoutent du papier dans le béton de la base sous-marine. A partir de 1942, les actes de sabotage prennent une telle ampleur que TOT tente de l'éviter en payant une prime d'empêchement. En avril 1944, une circulaire ordonne finalement que, en cas de sabotage, chaque Allemand doit faire « usage de son arme ».
L'OT à Tréguennec
En novembre 1941, l'organisation TODT demande à être autorisée (Voir note en bas de page) à draguer du galet sur le cordon littoral de la baie d'Audierne au droit des communes de Plovan et de Tréguennec, sur une dizaine de kilomètres. L'Ingénieur en chef de l'époque accueille la demande avec un scepticisme certain d'autant plus que ce camp s'accompagne du projet de pose d'une voie ferrée normale jusqu'à Pont l'Abbé. Il fait donc part de son inquiétude au colonel Vischer, Oberkriegaverwalttunsgarat conseiller économique à la Feldkommandantur de Quimper, afin qu'il en fasse part aux représentants de l'OT.
En effet, le dragage projeté affaiblirait le cordon de galets dans des proportions telles, qu'il ne pourrait plus supporter l'assaut de la mer et que la première tempête sérieuse amènerait la submersion de plusieurs centaines d'hectares de paluds.
Le 6 novembre, M. Pelinkaa, Hauptführer représentant l'OT, accompagné de ses ingénieurs, rencontre le colonel. L'ingénieur des Ponts et Chaussées y assiste et s'entend dire que ses craintes sont chimériques puisque l'extraction serait poursuivie scientifiquement dans les parties basses du cordon soumis à la marée, et ce faisant, que la mer compenserait par des apports de galets venus du large. A l'appui de cette thèse, les extractions faites au sud-est de Port-Louis par l'entreprise qui sera appelée pour les travaux de Tréguennec (Razntgens, de Nauburg-en-Saale), l'OT propose un test sur une centaine de mètres ainsi qu'une visite du site de Plouhinec.
La date de construction et de mise en place du camp TODT par les Allemands n'est mentionnée dans les documents après-guerre. On peut toutefois déduire, notamment en s'appuyant sur la construction et sur la mise en place de l'embranchement de Tréguennec, que les travaux ont débuté en décembre 1941 pour s'achever au printemps 1942.
L'exportation des trains de galets ne pouvait en effet démarrer avant l'arrivée de la ligne de chemin de fer et du matériel lourd, mais rien n'empêche le démarrage interne du camp. La petite loco Decauville ne pèse que quelques tonnes et peut trouver sa place sur un porte-char, ainsi que le bulldozer D7 Caterpillar et les deux pelles mécaniques Weserhütte. Si l'on rajoute les 29 kilomètres de rails de 18 kg/ml provenant de l'ancienne liaison Pont l'Abbé - Pont Croix, le camps Todt est opérationnel et peut commencer le stockage des matériaux, ce qui explique trois choses :
En premier lieu, l'empressement du directeur de l'UAM à vouloir absolument ouvrir l'embranchement au mois de juin 1942 car le stockage a commencé, en second lieu la présence d'une seconde rampe plus au Nord et visible sur les vues aériennes de l'époque et enfin, l'état des voies communales de Tréguennec, principalement utilisées et complètement défoncées par l'OT pour la mise en place du chantier, ainsi que pour l'évacuation des premiers convois de galets par la route à partir de la première rampe.
A propos de l'extrait de lettre du 6 Novembre 1942 ci à droite
Ce courrier est une lettre administrative et comme dans tout courrier de ce type, chaque terme est choisi avec soin. Puis l'ensemble est présenté au chef de service qui le validera ou pas, puis au directeur qui en fera de même. Il arrive donc souvent, lorsque que la situation est sensible voire délicatement militaire, qu'un courrier de ce type fasse plusieurs allers et retours afin d'en rectifier une phrase, un terme ou même une virgule en fonction de la sensibilité hiérarchique et du poids politique du destinataire. Le lecteur comprendra donc aisément qu'il faille lire entre les lignes pour bien appréhender la quintessence de cet exercice de style auquel a dû se livrer l'auteur. Dans la première phrase, morceau de bravoure à lui seul, l'ingénieur entre directement dans le vif du sujet par une phrase d'une banalité administrative telle, qu'elle passerait inaperçue même en temps de paix. Sauf qu'ici, celui qui "demande" a plutôt l'habitude de se servir, et que les termes "demande à être autorisé" sonnent curieusement faux dans les propos d'une organisation Todt plus habituée à se servir sans autorisation, surtout en pays occupé. Le lecteur notera également que le fait de "demander à être autorisé" permettra ensuite de faire valider officiellement la demande par les représentants des pays occupés, ces derniers ne pouvant refuser directement puisqu'un 1942, la loi était du côté du plus fort.
La seconde phrase concerne l'importance des extractions envisagées : Le million de m3 initialement prévues serait divisé par deux... Paraît-il. Ce dernier terme a son importance car il souligne le peu de crédit que l'auteur apporte à cette information au point de ne pas en citer les sources. En effet, administrativement, il est d'usage de citer les sources d'un courrier, ceci afin de transmettre des faits établis et vérifiables par le lecteur. Honnies donc les expressions "on m'a dit que" ou "il paraît que". Cette seconde phrase nous apporte donc deux précisions importantes : Initialement, le projet Todt est d'extraire un million de m3 de galets du site. Ce chiffre a été diminué de moitié, sans doute suite aux inquiétudes formulées par les Ponts et Chaussées quant aux conséquences d'un prélèvement trop important. Toutefois, il n'existe aucun document permettant de valider ces informations, et à aucun moment l'OT ne s'engagera de manière écrite sur le fait de ne pas prélever ce million de mètre cube, ce qui laisse suggérer qu'à la date de ce courrier, l'Organisation Todt avait déjà prévu d'utiliser si besoin l'ensemble du cordon de galets. Cette hypothèse est soutenue dans la seconde partie de son courrier par l'Ingénieur Renaud, ce dernier sachant pertinemment qu'il se trouve face à une machine allemande qui finira par récupérer l'ensemble de l'Ero vili, termine cette partie de son courrier par un très pessimiste sinon plus.
Techniquement, ce courrier apporte également certaines précisions quant à l'extraction elle-même, une centaine de m3 en moyenne, par mètre courant. Un calcul simplissime et terriblement révélateur : le linéaire de dune de galets est d'environ 10 kilomètres soit 10 000 mètres. Sur chaque mètre l'OT prélèvera 100 m3, soit un total de... 1 000 000 de m3.
Sources :
- "Travailler dans les entreprises sous l'Occupation". Textes réunis par Christian Chevandier et Jean-Claude Daumas. Un livre paru aux presses universitaires de Franche-Comté.
- Alain le Berre pour la partie consacrée à Tréguennec.
- Archives Ponts et Chaussées aux Archives Départementales de Quimper
Pour en savoir plus :
Desquesnes Rémy. L'Organisation Todt en France (1940-1944).